Où vais-je ?

Qu’est-ce que la littérature ? A vrai dire je n’en sais trop rien. Je m’y essaye, je m’y consacre, je la pratique  le mieux que je peux. Pendant plusieurs décennies, j’ai fait du  journalisme. J’y ai aimé par-dessus tout  le contact humain, les faits qui éclairent l’état de la société et aident, par leur compréhension, à la changer. La force de la littérature ? Elle libère de la concision propre au journalisme. Elle offre toutes les libertés. Elle se partage. Elle émeut. Elle donne à imaginer et à réfléchir. Elle titille et, pourquoi pas, incite à s’engager, chacun à sa façon.

Pour ma part,  ma préférence va aux « romans-enquêtes ». Enquêtes : par mon goût des reportages  de terrain, au long cours, dans les petits bouts du monde. Romans : car j’adore croiser les styles, alterner présent et passé, mixer les grands sujets et les sentiments plus intimes.

Ainsi, pour moi, la littérature n’est que le prolongement, sous une autre forme, d’une démarche d’écriture qui se veut sociale dans tous les sens du terme.  Chaque écrivain a ses marottes. Les miennes touchent aux valeurs d’égalité et de fraternité,  aussi  essentielles à la vie que le pain, l’eau… et le vin.

Jean Lemaître